Expositions

Programme des expositions en 2018


4 avril (mercredi) - 21 juin (jeudi) 2018

Imari de brocard – Une vaisselle éternellement fascinante

Au début de la période Edo, une riche culture se développe à l’ère Genroku avec le soutien du monde des marchands qui détiennent le pouvoir économique au Japon. Dans la recherche du luxe la porcelaine en couleur est considérée comme un produit princier. C’est pour répondre à cette demande que la porcelaine de brocard (Kinrandé) apparaît et pour la bourgeoisie japonaise cette porcelaine rehaussée d’or devient vite synonyme de vaisselle de la plus haute qualité. A telle point que le style Kinrandé fini par symboliser toute la porcelaine Imari. À la même période des jarres et des grands plats de style Kinrandé sont produits en grande quantité pour l’exportation et deviennent populaire dans la décoration des châteaux des grandes cours européennes. A l’ère Meiji, de nombreux objets du passés jusque là considérés comme de simples ustensiles trouvent une nouvelle valeur artistique aux yeux des Japonais. Au même moment les premiers collectionneurs étrangers et japonais se mettent en quête de porcelaine japonaise, surtout celle de style Kinrandé. De vaisselle fine à objet d’art… cette exposition vous présente cette somptueuse porcelaine de brocard admirée à toutes les époques. < Bowl, decorated with a carp jumping from waves and floral arabesques design in underglaze blue, overglaze enamels and gold. Imari ware. Edo period. Late 17th - early 18th century. >



4 juillet (mercredi) - 22 septembre (samedi) 2018

Encyclopédie botanique en porcelaine ko- Imari

Au Japon depuis les temps immémoriaux on a coutume d’apprécier les plantes des quatre saisons. On le constate dans la décoration des objets d’art et les porcelaines Imari n’y échappent pas avec leurs formes et leurs motifs horticoles. Les symboles de bon augure empruntés à la Chine comme le trio pin-bambou-prunier (symbole de persistance), la pivoine (richesse), le chrysanthème (longévité) ou la gourde (fécondité) sont également des symboles de bonheur au Japon. Au moment même où débute la production de Imari, donc à l’époque Edo, la science botanique se développe au Japon et de nombreux ouvrages sur le sujet sont publiés. On assiste à un véritable engouement pour les plantes, des concours de fleurs de chrysanthème sont organisés, et peu à peu les motifs botaniques deviennent familiers dans la décoration des Imari. A la fin de la période Edo est publiée la première encyclopédie botanique japonaise, point de départ de toute la botanique japonaise. Clin d’œil à cette encyclopédie, le musée Toguri présente 80 pièces d’un « livre botanique » de motifs Imari. Apprécions ensemble la consultation de cette encyclopédie botanique en porcelaine.




5 octobre (vendredi) - 22 décembre (samedi) 2018

Nabeshima et Ko-Kutani - Evolution des motifs

Au milieu du XVIIème siècle, à Arita dans le fief de Saga, à l’époque des porcelaines de style Ko-Kutani, les techniques de façonnage et de décoration ont considérablement progressé. Les couleurs, bleus sous couverte et les émaux « Iroé » s’affermissent, les porcelaines s’affinent, des formes nouvelles apparaissent grâce à l’utilisation du moulage, tandis que les décorations et les compositions sont de plus en plus audacieuses. Et dans la seconde moitié du siècle, Arita mise beaucoup sur une production destinée à l’exportation. Au même moment, le clan Nabeshima qui sut accompagner le développement d’une porcelaine commerciale, patronne la création d’une porcelaine de grand luxe appelée Nabeshima. Elle servira de cadeau diplomatique à la famille du Shogun Tokugawa. Cette porcelaine est créée par les meilleurs potiers sélectionnés à Arita et rassemblés à Okawachiyama. D’une finesse exceptionnelle dans son façonnage et sa décoration, la production Nabeshima reste aujourd’hui considérée comme un sommet inégalé de la porcelaine japonaise. Cependant il ne faut pas oublier que sans les techniques de moulage et de décoration développée dans la première moitié du 17ème siècle, la porcelaine Nabeshima n’aurait pas vu le jour. Appréciez la beauté des Imari et des Nabeshima du milieu du XVIIème siècle à travers cette exposition de 80 pièces.




8 janvier (mardi) - 24 mars (dimanche) 2019

Premiers Imari – Le souffle du Continent

Imari désigne la première porcelaine jamais produite au Japon. Dans le récit intitulé « À l’ombre des feuilles » (1716), Jô-chô Yamamoto (1659-1719), gouverneur du fief de Saga, raconte l’origine de la porcelaine Imari. Celle-ci doit beaucoup à l’expédition militaire de Nabeshima Naoshige (1538-1618) en Corée d’où il ramènera quelques potiers détenteurs d’un savoir-faire qui fera d’eux des « trésors vivants ». La porcelaine Imari doit donc sont origine à l’importation d’un procédé coréen. Mais si la technique est coréenne, la plupart des motifs sont à la chinoise, le Japon, semble-t-il restant sensible aux décorations du continent chinois, grand producteur de porcelaine.. On appelle Shoki-Imari cette porcelaine originelle, décorée à la chinoise et cuite à la coréenne. Cette production des trois premières décennies après l’apparition de la porcelaine au Japon, possède un charme caractérisé par un style libre et audacieux et en ce sens reflète une époque unique. Appréciez ces Shoki-Imari, premières porcelaines japonaises, influencées par la Corée et inspirées par la Chine.